Histoire des skill games
Différents des jeux de hasard et de chance, les skill games attirent davantage de joueurs sur le web. Pourtant, ces jeux d’adresse, de rapidité et d’intelligence, ont failli tomber dans l’oubli. Revenons sur le parcours atypique de ces divertissements.
Un début très prometteur aux États-Unis
Les premiers skill games du monde ont été lancé aux USA par Disney au début des années 2000. À l’origine, la totalité des jeux a été programmée sur Java, afin de faciliter leur utilisation sur les navigateurs web. Ces applications ont été mises en ligne sur le site Skillgames.com, devenu ultérieurement PureSkill.com, une société conjointement détenue par Disney, ESPN et ABC. Les premières versions grand public, dont Soap Opera Trivia et Hole-In-One Golf, ont très vite rencontré le succès escompté. Encouragés par le succès de ce premier site, d’autres opérateurs – SkillJam, WorldWinner, etc. — ont embarqué dans l’aventure, non sans rencontrer plusieurs obstacles, notamment de la part du Congrès américain.
Les skill games au cœur des débats
Début 2001, les autorités américaines lancent une série de mesure visant à encadrer les jeux d’argent et de hasard en ligne. Bien que non concernés par ces réglementations, les skill games ont fait l’objet de plusieurs poursuites et restrictions. Excédée par les accusations du gouvernement, Disney s’est retirée de la compagnie SkillGames.com. D’autres sociétés, notamment Yahoo et MSN, ont toutefois résisté à la pression ambiante en lançant des jeux d’intelligence et de culture générale sur leur interface.
Les skill games traversent les frontières
Les concepts de MSN et de Yahoo ont immédiatement séduit les geeks et les internautes utilisant leur système. Voulant surfer sur cette nouvelle tendance, des investisseurs ont financé le lancement de King.com en 2003. Cette plateforme est actuellement le plus grand site de skill games au monde ses applications étant disponibles en 8 langues, dont le français. En France, les casinos en ligne et les opérateurs spécialisés ont créé leurs propres skill games dès 2004. Même si aucune loi n’interdit officiellement cette activité dans l’Hexagone, elle anime encore les débats dans la sphère politique.